Tentatives de fugue (Et la joie?...Que faire?)
2016 Collectif En devenir
Conception et réalisation des décors
Mise en scène : Malte Schwind
Théâtre Antoine Vitez, Aix-en-Provence
Directeur d’acteur, écriture du plateau : Malte Schwind
Assistante à la mise en scène : Louise Narat-Linol
Avec : Angéline Deborde, Naïs Desiles, Anne-Sophie Derouet, Johana Giacardi, Iris Julienne, Lauren Lenoir, Geoffrey Perrin
Son : Jules Bourret et Josef Amerveil
Lumière : Neills Doucet
Projections : Morgane Leseur
Scénographie : Camille Lemonnier
Dramaturgie : Mathilde Soulheban
Costumes : Elise Py
A partir de textes de Gottfried Benn, W.Gombrowicz, F. Hölderlin, F. Nietzsche, H. Miller, N.Tchernychevski, F. Dostoïevski, H.Domin…
© photos : Elise Py
https://theatre-vitez.com/2015/07/tentatives-de-fugue-et-la-joie-que-faire/
http://insense-scenes.net/spip.php?article428
Note sur la scénographie :
« C'est au loin, dans des arrières-plans éclatants, qu'ont lieu nos épanouissements. C'est là que sont mouvement et volonté. C'est là que se situent les histoires dont nous sommes des titres obscurs. C'est là qu'ont lieu nos accords, nos adieux, consolation et deuil. C'est là que nous sommes, alors qu'au premier plan nous allons et venons. » Rainer Maria Rilke
La scénographie consiste en une cloison de bois de 12,20 mètres de long par 3,60 de haut, divisée en douze panneaux. Cinq panneaux peuvent s'ouvrir et se refermer. Cette cloison divise le plateau en deux espaces, l'espace à l'avant du mur est plus réduit que celui de derrière.
Cet ectoplasme de mur résonne avec ceux qui ont traversés l'histoire. Il exclue, sépare, empêche, mais c'est aussi un écran sur lequel viennent se heurter une imagerie d'insurrection ; peintures qui rendent à nouveau présentes les révoltes, luttes, résistances qui ont ponctuées l'histoire. Mais elles ne sont que représentations, alors inopérantes, figées sur une toile de fond.
Ce mur-écran a pour fonction d'empêcher toutes perspectives de fuites, de limiter les débordements.
« C'est au loin, dans des arrières-plans éclatants, qu'ont lieu nos épanouissements. C'est là que sont mouvement et volonté. C'est là que se situent les histoires dont nous sommes des titres obscurs. C'est là qu'ont lieu nos accords, nos adieux, consolation et deuil. C'est là que nous sommes, alors qu'au premier plan nous allons et venons. » Rainer Maria Rilke
La scénographie consiste en une cloison de bois de 12,20 mètres de long par 3,60 de haut, divisée en douze panneaux. Cinq panneaux peuvent s'ouvrir et se refermer. Cette cloison divise le plateau en deux espaces, l'espace à l'avant du mur est plus réduit que celui de derrière.
Cet ectoplasme de mur résonne avec ceux qui ont traversés l'histoire. Il exclue, sépare, empêche, mais c'est aussi un écran sur lequel viennent se heurter une imagerie d'insurrection ; peintures qui rendent à nouveau présentes les révoltes, luttes, résistances qui ont ponctuées l'histoire. Mais elles ne sont que représentations, alors inopérantes, figées sur une toile de fond.
Ce mur-écran a pour fonction d'empêcher toutes perspectives de fuites, de limiter les débordements.
Dressé à l'avant-scène, il sépare le plateau en deux espaces. À l'avant de la cloison, on tient à maintenir un certain ordre. Cet espace tâche tant bien que mal de résister à l'avènement de ce qui bouillonne de l'autre côté du mur.
Car derrière s'entrevoit un paysage disparate, une composition insensée où se superposent des couches de temps et de réels, un monde en soit qui fuit et déborde. Il y rôde des solitudes, des fantômes, deuils, et désirs, des ratés mais aussi des joies, des hypothèses et des tentatives... Un monde qui résiste, qui insiste, un bourbier, un compost. Un monde dévasté où les mouvements et soulèvements jaillissent des horizons impossibles.
Un arrière-plan (Rilke) filtré par un mur-écran perforé sans cesse par les figures qui le peuplent, créant des trous noirs dans les images projetées, laissant entrevoir ce qui « ne devrait pas » être vu... Des lignes de fuites rendues alors possibles.
Les figures s'y cognent, s'y jettent, le percent et l'abattent à nouveau jusqu'à sa chute totale.”
Car derrière s'entrevoit un paysage disparate, une composition insensée où se superposent des couches de temps et de réels, un monde en soit qui fuit et déborde. Il y rôde des solitudes, des fantômes, deuils, et désirs, des ratés mais aussi des joies, des hypothèses et des tentatives... Un monde qui résiste, qui insiste, un bourbier, un compost. Un monde dévasté où les mouvements et soulèvements jaillissent des horizons impossibles.
Un arrière-plan (Rilke) filtré par un mur-écran perforé sans cesse par les figures qui le peuplent, créant des trous noirs dans les images projetées, laissant entrevoir ce qui « ne devrait pas » être vu... Des lignes de fuites rendues alors possibles.
Les figures s'y cognent, s'y jettent, le percent et l'abattent à nouveau jusqu'à sa chute totale.”
"Que faire pour échapper à nos bourbiers, pour fuir, pour organiser une énorme fugue collective ? Telle est la question à laquelle touchent de près ou de loin toutes les figures qui peuplent Tentatives de fugue. Certaines se résignent, d’autres tentent de se révolter, la plupart sombre dans la détresse. Des mondes nombreux, hétérogènes, éclatés défilent devant nos yeux sans pouvoir nous ouvrir un chemin.
Tentatives de fugue (Et la joie ?… Que faire ?) est né de la nécessité d’une recherche de joie, d’une joie nouvelle. c’est la nécessité d’un affect qui sera l’expression d’une subversion, d’une révolte, d’un monde nouveau. C’est une joie nouvelle qui s’opposera à notre tristesse ambiante, expression de notre incapacité à changer notre monde, à imaginer autre chose, enfermés dans notre bourbier contemporain."
Malte Schwind